Wasl 1880 : un bistrot aux saveurs de mémoire

Il est de ces adresses discrètes qui se dévoilent comme un secret bien gardé, entre les rues de Rome, de Constantinople et d’Édimbourg. Dans ce triangle paisible du 8e arrondissement, Wasl 1880 a ouvert ses portes, porté par un nom qui signifie « le point de connexion », et par une âme qui s’incarne dans le regard et les gestes d’un homme : le Chef Nader.

Un parcours entre rigueur française et générosité levantine

Avec plus de 29 ans de métier, dont plusieurs dans les plus grandes maisons parisiennes, Nader a été formé à la rigueur et à l’excellence. Il a travaillé aux côtés des chefs Alain Ducasse et Jean-François Piège, apprenant à maîtriser l’art de la précision, l’importance du détail, et le respect des saisons. Mais derrière cette discipline française, vibre une autre mémoire : celle du Levant, de la cuisine familiale, du partage.

Natif d’une famille de chefs, héritier d’un savoir-faire transmis de génération en génération, il a enrichi son art culinaire lors de voyages et expériences professionnelles en Syrie, au Liban, en Arabie Saoudite et aux Émirats Arabes Unis. Ce métissage de cultures, il le sublime aujourd’hui dans Wasl 1880, un restaurant à son image : élégant, profond, sincère.

Une salle chaleureuse, un chef présent, une cuisine habitée

Dès l’entrée, l’atmosphère séduit : tables nappées, vaisselle raffinée, musique discrète, lumière tamisée. Le service est attentif sans être pesant. Et surtout, détail rare : le chef Nader vient lui-même à table, apportant chaque plat, expliquant sa démarche, racontant son assiette.

Ce jour-là, l’expérience a débuté avec une farandole de mezzés végétariens traditionnels :
— Piquillos farcis,
— Caviar d’aubergine fumée,
— Et un trio de chaussons chauds (épinards, fromages, viande) à la pâte dorée et croustillante.

Une ouverture en douceur, qui plonge immédiatement dans la Méditerranée, entre textures fondantes, parfums de cumin et fraîcheur de citron.

Puis, arrive un mi-cuit de foie gras de canard des Landes, confit dans sa graisse, accompagné d’un chutney de dattes, abricots et figues. Un plat tout en contrastes, où le gras noble du foie se marie parfaitement à l’acidité fruitée.

En plat principal, deux propositions :
— D’un côté, de superbes côtelettes d’agneau, saisies à la plancha, servies avec des aubergines fondantes, tomates cerises, abricots confits, et un jus au thym citronné à tomber.
— De l’autre, un plat végétarien surprenant de justesse : aubergines fumées, courgettes jaunes rôties, roquette fraîche et une base de Frégola Sarda crémeuse. Un équilibre parfait entre douceur, acidité et fraîcheur.

À chaque bouchée, le goût est franc, l’assaisonnement maîtrisé, les cuissons précises. Rien n’est laissé au hasard, tout est là pour le plaisir du palais.

Un dessert signature qui porte bien son nom

Impossible de terminer sans goûter le dessert signature :

L’Harmonie Chocolatée : crémeux de chocolat noir Grand Cru, tuile croquante, glace caramel au beurre salé, et un filet subtil d’huile de café.
Une véritable partition gustative, élégante et audacieuse.

En alternative, la panna cotta vanillée, légère et bien équilibrée, est sublimée par des fraises fraîches, mûres, basilic ciselé et éclats croustillants.

Une cave pleine de surprises, une salle privative au sous-sol

Wasl 1880, c’est aussi un lieu à vivre. En sous-sol, une salle privatisable, au charme brut, accueille repas intimistes, dégustations privées, ou événements d’exception. La cave à vins, elle, regorge de références choisies avec soin, pensées pour accompagner chaque plat, du blanc minéral aux rouges profonds, en passant par des bouteilles plus confidentielles.

Une formule déjeuner pensée pour les pressés élégants

Du mardi au vendredi, à l’heure du déjeuner, Wasl 1880 propose un menu “Escapade Méditerranéenne” :

• Entrée + Plat ou Plat + Dessert : 29 €

• Entrée + Plat + Dessert : 36 €
  Le tout en 45 minutes chrono, sans sacrifier à la qualité.

Une cuisine qui fait lien, un chef qui incarne

Wasl 1880 ne se contente pas d’être un bon restaurant. C’est un lieu de mémoire, d’héritage et d’émotion. Une cuisine du lien, comme le nom le promet, entre l’Orient et l’Occident, entre la tradition et la modernité, entre l’assiette et le cœur.

Chef Nader, en maître de cérémonie discret et passionné, nous offre bien plus qu’un repas : une rencontre.